Val Imperina

Valle Imperina, Forni fusori interni
(foto di: Enrico Vettorazzo)

Accès: Court itinéraire autour de l’ex-centre minier de Val Imperina

La vallée du cuivre
La Val Imperina, surtout connue pour son passé de complexe minier, est une vallée latérale du T. Cordevole, située le long d’une évidente discontinuité structurelle (surglissement de la Valsugana) qui met en contact les très anciennes roches du Socle métamorphique (phyllites) avec les roches dolomitiques stratifées de la Dolomie Principale. Le profil transversal de la vallée met en évidence une asymétrie prononcée (vallée asymétrique), déterminée par la différence lithologique des deux versants: le flanc droit, plus raide (à parties rupestres) est sculpté dans la formation compacte/dense de la Dolomie Principale, le flanc gauche (plus doux) est modelé dans les roches tendres et dégradables du Socle métamorphique (phyllites). Cependant, la Val Imperina est surtout connue pour ses mines, qui ont fonctionné, avec plus ou moins de bonheur, pendant plus de cinq siècles (de 1400 à 1962). Le district de Val Imperina a exploité pendant longtemps un important gisement de sulfures (notamment de la pyrite cuprifère).  On obtenait du cuivre métallique malléable de bonne qualité à partir de la pyrite cuprifère (sulfure de fer et cuivre) par le biais d’un processus métallurgique complexe (torréfaction, lixiviation et fusions répétées, voir notes), qui était apprécié notamment pour sa haute résistance à l’altération (il était utilisé par exemple par la Sérénissime République de Venise, aux XVIIe et XVIIIe siècles pour la fabrication des canons, pour le revêtement des bateaux et pour frapper monnaie). À la fin du XIX siècle, après l’écroulement du prix mondial du cuivre (faisant suite à la découverte d’énormes gisements en Amérique du Sud), la production de Val Imperina s’est rapidement trouvée «hors jeu» sur le marché. La gestion Montecatini (1910-1962) permit une reconversion des activités, en utilisant de la pyrite pour la production d’acide sulfurique (utilisé par l’industrie chimique dans la production de fertilisants).


Roches, environnements et formes observables

Roches: Phyllites du Socle métamorphique, sur la grève du T.Imperina restes du travail minier et métallurgique.


Environnement/Paysage

Paysage minier avec marques d’abandon (interventions récentes de restauration dans le cadre d’un projet de mise en valeur culturelle des sites d’archéologie industrielle).


Remarques:

Métallurgie du cuivre en Val Imperina
Il existait deux types principaux de processus métallurgiques employés dans le complexe minier de Val Imperina pour obtenir du cuivre métallique à partir de pyrite cuprifère: des processus intermédiaires pour obtenir un minéral enrichi (torréfaction et lixiviation), des fusions répétées pour obtenir le cuivre métallique.
Torréfaction. Un lent grillage du minerai à l’air libre (plusieurs mois), disposé sur des tas («roste»)  sous de grandes toitures («teazzi»). Durant ce processus, la fraction liquide du soufre était recueillie et commercialisée pour la fabrication de la poudre à fusil. Toutefois, de grandes quantités de soufre se dégageaient sous forme de fumées toxiques de dioxyde de soufre (pollution de l’air, pluies acides). En fin de torréfaction, les parties grillées de minerai formaient des noyaux compacts enrichis en cuivre (on les envoyait alors aux fours de fusion), enveloppés dans une croûte friable, terreuse (scories). Celle-ci, une fois séparée, subissait un processus de lixiviation (procédé de séparation qui utilise les différentes solvabilités des produits de dégradation de la torréfaction).
Fusions répétées. Le minéral enrichi était enfin envoyé aux fours de fusion où il passait par un cycle de fusions («fondite») successives:

  • a) fusion «matte»
  • b) fusion pour «cuivre noir»
  • c) fusion d’«affinage»
  • d) éventuelle fusion finale de raffinage.


Au terme du processus métallurgique on obtenait un cuivre métallique de bonne qualité, apprécié surtout pour sa haute résistance à l’altération chimique (qualité due à la présence de petites quantités d’étain).

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Commune: Rivamonte Agordino (BL) | Afficher sur la carte